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Agriculture Chasse

Loin des effets d’annonces, les arbres restent au sol dans le Sud Ouest

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Le 24 janvier dernier, la tempête Klaus couchait à terre, dans le Sud Ouest de la France, plus de 45 millions de m3 de bois. Trois semaines après, le ministre de l’agriculture, Michel Barnier, annonçait une aide d’urgence à la filière bois, d’un montant d’un milliard d’euros (dont 600 millions de prêts bonifiés garantis par l’Etat).

Aujourd’hui, trois mois après, le syndicat des sylviculteurs du Sud Ouest souligne que ‘pas un centime n’est accessible, aucun prêt n’est opérationnel’ et que ‘les bois restent abattus en forêt et perdent chaque jour un peu plus de leur valeur, alors que les prêts étaient faits justement pour les sortir au plus vite et les stocker’. A l’inverse, pour le ministère de l’agriculture, plus de 17 400 km de pistes forestières ont déjà été rouvertes et les 60 postes, promis et financés par l’Etat, ont été affectés dès le 30 mars dans les associations de sylviculteurs et les coopératives forestières pour faciliter la sortie des bois. De même, les décrets relatifs à la mise en place des prêts bonifiés (3), signés par le ministre le 5 mai, seraient en attente d’une validation imminente de la commission européenne. Concernant les 400 millions d’euros restants, selon Eric Dumontet, le secrétaire général adjoint du syndicat des sylviculteurs, l’absence d’information est également de mise. Pourtant cette somme doit permettre de financer à 60 % la création d’aires de stockage (2 millions d’euros l’unité) et aider au financement des transports des bois. Enfin, sur une période de huit ans, cette subvention a vocation à aider au nettoyage et à la replantation des parcelles dévastées.

Autrement dit, de ce milliard d’euros encore en attente, rien n’est prévu pour indemniser les sylviculteurs de la perte de revenu occasionnée par la tempête, alors qu’ils sont dans l’impossibilité de s’assurer face à ce genre d’événement et que le dispositif de catastrophe naturelle, auquel ont droit les agriculteurs, n’est également pas pour eux…

Sachant que l’intégralité de la filière bois (1) représente 231 000 emplois en France, soit environ le tiers du secteur automobile (2), et que la France peine à valoriser sa forêt, pourtant en croissance, on peut comprendre que les sylviculteurs se sentent quelque peu méprisés et ‘victimes de l’indifférence des fonctionnaires d’en haut’. En effet, loin des subventions accordées très généreusement au milieu agricole, de la vive attention gouvernementale au secteur automobile, le milieu du bois et plus particulièrement les sylviculteurs ont des raisons de se sentir ‘mal-aimés’. Une situation d’autant plus étonnante qu’en matière de développement durable et d’activité non délocalisable, ils sont particulièrement bien placés…

Aussi, aujourd’hui, alors que la tempête de 1999 avait été présentée comme celle du siècle, le passage de Klaus soulève une légitime inquiétude chez les sylviculteurs du Sud Ouest, ‘condamnés’ à planter du pin maritime, seule essence à pouvoir se développer de façon satisfaisante dans le sol local, pour espérer les récolter dans une quarantaine d’années…

Pascal Farcy
1- Du forestier au menuisier, en passant par les scieries et l’industrie de la transformation (meuble, papeterie, bâtiment …).

2- Sur les 2,5 millions d’emploi régulièrement évoqués, seuls 737 000 correspondent directement à ce secteur (grands groupes automobiles, sous-traitants, équipementiers …).

3- Ces prêts sont à destination des acheteurs de bois, pour faciliter les achats en volume et le stockage des bois actuellement à terre.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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